À quelques jours de l’élection du Président de la République, c’est un appel solennel que j’adresse à tous les candidats.
Il est un sujet tabou que personne ne veut aborder. Il est certain que ça ne renforcera pas la fierté de la France, mais il faut savoir un jour affronter ses plus grandes peurs.
Combien de fois vous-êtes vous trouvé devant une bête ENTREE au lieu d’une sublime ENTRÉE ? Ne préférez-vous pas passer une LİGNE D’ARRİVÉE à la place d’une LIGNE D’ARRIVEE ?
Et je suis sûr que vous donnerez votre préférence à des GÂTEAUX SALÉS plutôt qu’à des GATEAUX SALES…
Si l’on vous dit que CE GARCON EST GENE, vous en déduisez que son nom de famille est VİNCENT ? Alors que s’il avait été écrit CE GARÇON EST GÊNÉ, la lecture est beaucoup plus confortable…
On vous dira que rien n’oblige à accentuer les lettres majuscules…soit. Autrefois les limites techniques constituaient des contraintes. Mais de nos jours, l’avènement du traitement de texte informatisé nous libère de ces contraintes. Rien n’empêche plus d’accentuer n’importe quelle lettre capitale. D’ailleurs, beaucoup de textes administratifs appliquent de plus en plus cette règle, notamment pour le cas de mot entier en lettres capitales. Et le simple bon sens, celui qui vous fera comprendre immédiatement une phrase sans d’abord avoir à en retourner une partie dans votre tête pour en saisir le sens.
Pour vous aider à vous faire une idée voici ce qu’en dit l’Académie française sur son site :
Quant à l’utilisation des accents sur les majuscules, il est malheureusement manifeste que l’usage est flottant. On observe dans les textes manuscrits une tendance certaine à l’omission des accents. Il en va de même dans les textes dactylographiés, en raison notamment des possibilités limitées qu’offrent les machines traditionnelles. En typographie, enfin, certains suppriment tous les accents sur les capitales sous prétexte de modernisme, en fait pour réduire les frais de composition.
Il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur.
On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme le Bon usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. Quant aux textes manuscrits ou dactylographiés, il est évident que leurs auteurs, dans un souci de clarté et de correction, auraient tout intérêt à suivre également cette règle, en tirant éventuellement parti des ressources nouvelles que peuvent offrir les traitements de texte modernes.
Il en va de même pour le tréma et la cédille.
Je vous invite à aller sur les sites suivants qui vous en diront un peu plus.
http://perso.orange.fr/jm3/trucs/maj_accent.htm
http://perso.univ-lyon2.fr/~poitou/Typo/t03a.html
Bien sûr les majuscules accentuées n’apparaissent pas sur le clavier de votre pc, il faut chercher les caractères spéciaux de word, police texte normal latin-1… Ou taper directement un code.
Quelques codes :
alt 183 => À
alt 144 => É
alt 212 => È
alt 210 => Ê
alt 235 => Ù
alt 128 => Ç