A propos d’une amie.
Elle a des cheveux toujours longs que j’aimerais bien couper. Elle a des silences qui vous tranchent l’âme et des colères trop dures d’être tues. Elle croit qu’elle n’est pas belle ou du moins l’a t-elle cru. Sans misérabilisme se dit-elle. Elle a en elle tellement de mondes, qu’elle peuple de ceux qui la méritent, qu’elle habite de toutes celles qu’elle est, qu’elle peine peut-être à habiter le nôtre. Victime d’un surplus de conscience, elle ploie sous la torture d’une cacophonie intime, elle choit, mais quand elle se relève c’est une ville assiégée qui se reconstruit et elle referme sur elle les portes de la cité. Elle a une voix si douce… vous savez, elle est mère. Je l’aime cette fille là, je l’ai toujours aimée comme une soeur qui m’aurait un petit peu détestée d’avoir plus qu’elle n’avait mais de savoir gâcher.